Au boulot

Si aujourd’hui, les explorations d’usines et d’industries ne sont pas mes terrains de jeux préférés, elles n’en restent pas moins exceptionnelles et ce sont justement elles qui m’ont amené progressivement à photographier d’autres lieux.

La sensation systématique de devenir une fourmi, de n’être qu’un grain de poussière dans des espaces où chaque volume paraît démesuré...
La sensation de désolation également puisqu’une usine inactive, ce sont avant tout des emplois supprimés, des vies broyées, un savoir-faire qui disparaît, elle devient le cercueil de toutes les âmes qui y ont vécu...

S’imaginer tous ces hommes qui ont construit ces édifices sans les moyens d’aujourd’hui, et les autres, présents jour et nuit à se tuer la santé quotidiennement dans des conditions pas toujours idéales, sous-payés, mais amoureux comme jamais de LEUR usine...
Amoureux et fidèles - à l’inverse de leurs dirigeants qui ne le sont que de leur calculette - puis totalement anéantis et remplis de haine lorsqu’ils découvrent des chaînes cadenassées à l’entrée de «la boutique» : virés du jour au lendemain sans la moindre considération humaine...

Au-delà de la mise en avant graphique et architecturale de ces places atypiques, palpez leur présence, sentez cette odeur de suie et d’huiles mélangées, imprégnez-vous en et continuez le voyage à travers cette série...

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